Transformers 3 - la face cachée de la lune

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Quand elle a débuté en 2007, la franchise Transformers m'était encore sympathique. Certes le film n'était pas cérébrale mais la collaboration Spielberg, Bay était intéressante et le film quoiqu'assez immature tenait la route. La suite était en revanche moins intéressante avec son histoire décousue et ses scènes d'actions assez fades mais j'avais encore assez de sympathie pour la franchise pour en retenir quelques notes positives. En revanche je ne vois absolument rien a sauvé à ce troisième épisode.

Peut être ais-je été trop gentil avec le second film car au final ce troisième volet est dans la lignée de son prédecesseur. On commence avec une heure de comédie d'action sans scénario plus on enchaine avec une heure et demi d'action ininterrompu rempli de combats et de scènes dont on (ou en tout cas je) peine à comprendre les enjeux.

C'est étrange mais le film n'a parfois aucun sens et on comprend mal l'enchainement des scènes. Dans la dernière heure durant laquelle Bay s'évertue à détruire Chicago brique par brique les combats s'enchainent mais on ne comprend pas toujours ce qu'ils viennent faire là. Le meilleur exemple reste à mon sens le moment où l'on apprend que les robots ont été pris en otage (comment? pourquoi? on ne le saura pas) c'est alors que Optimus débarque pour les libérer. Difficile de ressentir de la peur ou de la compassion pour nos amis robots alors qu'on découvre un peu par hasard qu'ils ont été capturer. Et il y a énormement de scènes de ce genre qui semblent avoir été tournés uniquement pour des raisons stylistiques. On peut ainsi assister à une longue chute libre des parachutistes de l'armée sans que celle-ci est là moindre incidence sur l'histoire. C'est lassé, fatigué et avec un gros mal au crâne que j'ai fini le film parce qu'en plus d'êtres souvent incohérentes, gratuites ou inutiles, les scènes d'actions ne sont pas forcément belles. 3D oblige Bay film des plans plus longs, les affrontements sont donc plus lisibles mais aussi plus plat. On voit fréquement Optimus tournoyer dans tous les sens en donnant des coups d'épées circulaires ce qui en plus d'être répétitif, n'a rien de beau. En fait l'une des seules scènes d'actions réussis du film, c'est la scène ou un immeuble est coupée en deux et où l'on suit les personnages prisonniers à l'intérieur. Revenant à une échelle humaine, le film se fait alors intense, impressionant et bien orchestrée, des qualificatifs qui ne colleront jamais au reste du film.

Comme je le disais le découpage du film est très téléphoné. La première moitié est dédiée une fois de plus à la comédie, la seconde à l'action et il n'y a donc aucun équilibre dans le film. On passe d'un extrême à l'autre au lieu d'essayer de garder une certaine harmonie entre les différents genre. Le découpage est d'autant plus superficiel qu'il laisse transparaître un scénario complètement absent dans la première moitié du film. Certes il y a quelques scènes qui prêtent à sourire lorsqu'on suit le héros dans sa recherche d'emploi (notamment une apparition amusante de John Malckovich mais au fond ça n'a pas grand intérêt), pas plus que les scènes bourrés de sous entendu sur la "plastique" de Rosie Huntington-Whiteley, remplaçante très fade de Megan Fox dont le réalisateur ne cherche même pas à cacher le manque d'intérêt. On attend donc que l'histoire démarre mais avec un scénario aussi fin et un tel manque de tension dans l'histoire comme dans les scènes d'action on ne peut pas espérer grand chose d'un film qui m'a finalement épuisé. En deux mot Transformers 3 est donc sans intérêt.

  Rosie Huntington-Whiteley & Shia LaBeouf. Paramount Pictures France



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