Le candidat

Publié le

Date de sortie: 11 Avril 2007

Genre: Comédie Dramatique

Pays d'origine: France

Synopsis:

Peu avant l'élection présidentielle d'un état européen, Michel Dedieu a remplacé au pied levé le candidat de son parti, contraint de se retirer à cause d'un cancer fulgurant. Au lendemain du premier tour, il ne lui reste que très peu de temps pour préparer avec son équipe rapprochée, le débat télévisé qui l'opposera à son adversaire. Peu apprécié des médias et de l'opinion, il doit à tout prix améliorer son image et affiner son argumentaire.
A cette fin, il organise un week-end de travail dans sa propriété. Le candidat, d'abord docile et fragile se plie à toutes les exigences de son staff, quand, arrivé au bord de l'épuisement, il découvre qu'il est en fait prisonnier d'une terrible manipulation dont il ne s'extraira qu'en jouant sa propre partition...

Election présidentielle oblige, on voit cette année arrivé un projet cinématographique un peu particulier mais une fois n'est pas coutume, quand en France on se decide à faire autre chose que des comédies romantiques, ça ne peu être que saluer. Pour autant si l'idée n'est pas mauvaise, elle n'en reste pas moin casse gueule, reste donc à savoir si Niels Arestrup avait le talent nécessaire pour le portait comme il faut à l'écran.

Soyons clair, Le candidat n'est pas un film pour tous, son rythme risque dans rebuté plus d'un et il est vrai que la lenteur de certaines scènes est exagéré notamment la scène d'ouverture où pendant près de trois minutes on voit défilé une voiture sur une route de campagne...Le ton est donné et on peut craindre le pire.
Cependant cette lenteur rime avec quelque chose d'autre: l'intimité, car si le personnage principal est une sorte de célébrité, comme tout candidat à l'éléction, et si l'éléction présidentielle est un événement très important. Niels Arestrup se glisse peu à peu dans un univers très fermé, très intime donc et qui nous fait volontairement pensé par fois au milieu de la mafia à cause de cette aspect clos.
Dès lors l'abscence frequente de musique, tout comme la sobriété de la mise en scène devient totalement justifié et reflète le côté simpliste et en quelque sorte la banalité d'un travail un peu comme un autre dans le fond.

De ce fait le réalisateur evite instantanement un piege classique du film politique: l'engagement. Il le fait de manière adroite en mettant en place un contexte crédible mais flou: pas d'année precise, pas de pays precis. Et surtout il met l'idéologie et les ambitions des parties de côté. On entend parfois brievement les idées de chacun mais de manière très succinte, un peu comme si celle-ci n'avait pas vraiment d'importance...Ce qui est d'ailleurs vrai puisqu'il montre que l'éléction n'est qu'une sorte de jeu de popularité où tout est calculé au détail près. ça balance donc pas mal mais sans réel mechanceté, plutôt avec une sorte de réalisme surprenant.
De même, Le candidat ne fait pas que de la critique du systeme politique mais brode aussi un portrait psycologique d'une préparation de campagne et montre la precision et les tentions exercé sur le candidat à travers son équipe de campagne. Il y a beaucoup à dire et finalement on ne s'ennuie pas une seconde, découvrant sans cesse de nouvelles subtilité avant de basculé dans une troisième parti fictionnelle mais dans le même ton où la comparaison avec le jeu d'echec prend tout son sens.

Enfin la performance de Yvan Attal est vraiment bonne, on le sent toujours stressé et fatigué mais aussi en pleine remise en cause personnelle. Il désacralise la figure présidentielle et le rend alors plus humain.
De même le reste du casting parvient à créer une équipe de campagne crédible et qui fait penser à une sorte d'industrie eclipsant la encore les enjeux de la campagne pour mieux en faire ressortir ces rouages.

L'entreprise était difficile, mais le réalisateur s'en sors bien. Certes il ne se passe pas grand chose et ce film ne plaira pas à tout le monde, le rythme est egalement très lent et aurait pu être accéléré à bien des moments mais le sujet est passionant et bien traité, et l'interprétation de Yvan Attal est plus que convaincante, c'est donc une bonne surprise.

 



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