Charlie et ses drôles de dames

Date de sortie: 22 Novembre 2000

Genre: Action / Comédie

Pays d'origine: USA / Allemagne

Synopsis:

Eric Knox a concu un logiciel révolutionnaire qui, s'il tombait en de mauvaises mains, mettrait en danger la vie privée de tous ceux qui approchent un ordinateur. Lorsqu'il est enlevé, la présidente de Knox Technologies fait appel à Charlie et à ses trois jeunes détectives aussi sexy qu'intelligentes. Natalie, Dylan et Alex s'intéressent d'abord à Roger Corwin, rival de Knox et propriétaire du plus grand réseau de télécommunications par satellite du monde. Pour infiltrer le cercle de ses proches, les trois jeunes femmes ne reculent devant rien.

En continuant de parcourir la filmographie de l'iconique Cameron Diaz, il me semblait logique de m'arrêter sur l'adaptation de Charlie et ses drôles de dames signé par McG. N'ayant plus grand chose à voir avec la série d'origine, cette adaptation en aurant sidérée plus d'un, mais si on fait l'effort de mettre la série de côté, on risque fort bien de trouver de l'intêret dans la démarche du réalisateur.

McG pour ceux qui ne savent pas de qui il s'agit n'est autre que le créateur de The O.C (newport beach) et de l'excellente série Chuck. D'ailleurs Chuck et "Charlie et ses drôles de dames" on en commun une passion du blockbuster et des films d'espionnages en général. En effet ceux sont tout deux des pastiches du genre et contrairement à la parodie, le pastiche est une forme artistique subtile, c'est pourquoi on peut être perturbé en abordant le film en néophite.

Pourtant tout est là à commencer par l'abondance de référence dans la mise en scène. Les scènes d'actions de grands films sont reprises et tournés en derisions tout en concervant une classe notable. Les combats et les courses poursuites ont donc font donc preuve d'énergie et de dérision...de beaucoup de dérision même puisqu'ici chaque scène est surréaliste. Rien d'étonnant à voir une des anges de Charlie ouvrir la porte d'un avion à plusieurs centaines de mètres d'altitudes, rien d'étonnant non plus à en voir une autre amorcé une course poursuite totalement inutile en formule 1...Tout est superficiel, tout n'est là que pour la beauté du geste et en cela McG se moque tout en rendant hommage aux blockbusters.

Du côté du scénario c'est à peu près la même chose à l'exception fait que le pastiche porte d'avantage sur le film d'espionnage et sur la série "Charlie et ses drôles de dames" elle même bien sûre. On parle de scénario mais il s'agit d'avantage d'un pitch farfelu que d'une véritable histoire. On n'y comprend pour ainsi dire pas grand chose tant les rebondissements sont rocambolesques au possible et finalement on s'en fiche parce que ça ne les rend que plus drôle. Là encore tout les clichés sont repris et détournés à l'image du méchant diabolique au plan débile en passant par les coffres forts surprotégés et réputés impénétrables...Pour qui accepte le parti pris du second degrès, il y a de quoi se faire plaisir donc.

Enfin niveau personnage, on a la aussi droit à de belles caricatures campés par un trio efficace. Certes le choix de Cameron Diaz en blonde délurée semblait évident et le personnage survitaminé lui va comme un gant mais on s'étonne de l'aisance comique de Drew Barrymore qu'on à d'avantage l'habitude de voir dans des personnages plus fleur bleue tendis que Lucy Liu use à nouveau de son côté glaciale pour faire rire, comme au bon vieux temps d'Ally Mc Beal.
Enfin Bill Murray complète un casting déjà très bon apportant une touche de classe et de kitch bien familière à la série.

Charlie et ses drôles de dames n'est donc pas une adaptation très fidèle de la série c'est certain et ce même si on retrouve le même esprit d'équipe et le même petit côté feministe chez les personnages. C'est cependant un pastiche drôle et stylisé des films d'actions et des films d'espionnages que les amateurs du genre peuvent apprécier. MCG signe à ça manière un bel hommage à un genre qu'il connait sur les bouts des doigts apportant à son film humour et crédibilité.