Diary of the dead - Chronique des morts vivants

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Je poursuis ma petite session de rattrapage des films de l'année 2008 manqués au cinéma avec Diary of the dead, dernier long-métrage en date de George A. Romero. Même si il s'agit d'un genre que j'adore en raison des thèmes qu'il aborde j'admets que le film de zombie peine à se renouveler. Pour ce film Romero a pourtant voulu faire quelque chose de différent en filmant l'intégralité du film avec une caméra DV, un peu comme Cloverfield, Redacted ou encore Rec. Vrai renouvellement ou fausse nouveauté? Début de réponse dans les lignes qui suivent...

Le zombie c'est un peu la créature surnaturelle la plus idiote qu'il soit. ça marche à deux à l'heure, ça pousse des cris bizarres et ça mange les gens au ralenti. Ce n'est sans doute pas la créature la plus effrayante qui soit et malgré tout Romero a toujours su s'approprier cette créature pour nourrir ces diverses critiques de la société. Ici en plus des thèmes récurrents: cruauté humaine, fin du monde, etc, Romero se met au gout du jour en s'intéressant au traitement de l'information au XXIème siècle. Génération Youtube oblige, comment réagit-on fasse à l'horreur?
Voilà la question qui habite le film du début à la fin. Romero traite avec beaucoup de pertinence de notre fascination malsaine pour ce qui choque et de l'obsession d'en faire partager les images. Le côté "documentaire fictif" apporte également beaucoup au propos puisqu'il place le spectateur lui même dans la peau d'un internaute en quête d'information et d'image choc.

L'histoire de Diary of the dead n'a rien de bien originale, il s'agit toujours d'un énième groupe hétéroclite cherchant à fuir un monde infesté de zombie et dont les membres succombes au fur et à mesure dans des séquences gores. ça a beau être très classique on reste pourtant accroché à son fauteuil de la première à la dernière minute, fasciné par le sujet qui fait la part belle au mystère. L'humour est aussi de la partie notamment lorsque Romero s'auto-parodie en reprenant les vieux clichés du film de Zombie qu'il a lui même inventé. La réalisation a également un côté kitch qui souligne le travail amateurs des réalisateurs du film (Diary of the dead étant un film dans un film)
Classique donc, mais Romero a su se renouvelé en adaptant son film à la génération youtube, présentant ainsi un oeil neuf sur un sujet qui mine de rien commence à prendre de la bouteille.

Un oeil neuf et une façon de mettre en scène complétement différente bien sûre. Romero a eu l'idée de la DV assez tôt mais son film est sorti en même temps que plusieurs autres films du même style. Diary of the dead n'est donc pas aussi novateur que le cinéaste l'aurait voulu mais peu importe, il a su utilisé intelligement cette caméra.
Résultat on a l'impression de regardé un documentaire et d'être en permanence au cœur de l'action, l'immersion est donc maximale et les sensations plus intense. La technique n'est cependant pas aussi bien utilisé que dans des films comme Rec ou Cloverfield.

Diary of the dead s'en être révolutionnaire est un bon film du genre. Gore, intense et prenant il pose de vrai question quand au traitement de l'information qu'il s'agisse de notre rôle de témoin des événements ou de la rapidité de l'information. Au coeur du problème: la morale, bien sûre. Enfin la caméra DV donne beaucoup d'intensité au film. Ce n'est pas le meilleure film de Romero mais il n'en demeure pas moins bon pour autant!

Diary of the Dead - Chronique des morts vivants  Joshua Close, Michelle Morgan, Shawn Roberts, George A. Romero dans Diary of the Dead - Chronique des morts vivants (Photo)
 Amy Ciupak Lalonde, George A. Romero dans Diary of the Dead - Chronique des morts vivants (Photo)



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