666 La malédiction
Date de sortie: 7 Juin 2006
Genre: Horreur / Fantastique
Pays d'origine: USA
Synopsis:
Robert Thorn, diplomate américain en poste à Rome, est soulagé de pouvoir annoncer à sa femme qui se réveille dans la salle de travail, qu'après de nombreuses tentatives infructueuses, elle a enfin pu donner naissance à un fils.
Mais, au fur et à mesure que Damien grandit, il devient évident qu'il s'agit d'un enfant hors du commun. Autour de lui, les morts mystérieuses et les avertissements les plus sinistres se multiplient.
Thorn réalise bientôt que la naissance de son fils, à la 6ème heure du 6ème jour du 6ème mois, n'est sans doute pas due au hasard et qu'elle cache le plus terrifiant des secrets...
Remake d'un classique des années 70 signé Richard Donner, réalisateur de Superman, La malédiction n'est sans doute pas bien différente du film original vu que le script est signé par le même scénariste que celui de la version original. Un premier indice qui nous met sur la voie du problème du film: son manque d'ambition artistique.
Remake oblige, la malédiction passe par la case chirurgie esthétique et fait peau neuve. Esthétique, le film joue sur des décors gothiques qui sciés très bien au genre et des scènes oniriques beaucoup plus "moderne" qui jouent sur le contraste entre le blanc des décors et la violence des couleurs qui contrastent avec. Mais le film manque d'unité dans ses décors et peine à se trouver une identité. C'est dotant plus vrai que la mise en scène est très lisse. Le film manque de caractère et joue sur des stéréotypes dépassés comme par exemple ces bruits stridantes censés surprendre le spectateur mais qui parviennent tout juste à lui déchirer les tympans. Même la musique manque de subtilité et cherche toujours à susciter la peur par tous les moyens et finit par en devenir très lourd.
Le casting est quand à lui en demi teinte. Je ne trouve rien à redire quand à la performance d'une Julia Stiles qui monte de film en film et qui nous fait parfaitement ressentir les différents états par lequel son personnage passe.
En revanche Liev Schreiber est un peu à côté de la plaque. Trop stoïque, pas assez charismatique on a du mal à croire à son persnnage. Le jeune Seamus Davey-Fitzpatrick est en revanche parfait, son regard noir contrastant parfaitement avec son visage angelique, il met vraiment mal à l'aise le spectateur.
Un spectateur qui risque d'ailleurs de n'être que moyennement convaincu par l'histoire si comme moi il n'a pas vu l'original. Découpé en deux partis le film se concentre d'avantage sur les parents et leur psychose plutôt que sur le personnage de Damien volontairement excentré. Le film se veut psychologique mais il manque un peu de subtilité et c'est sans doute cette mise en scène sans caractère qui peine à nous immerger dans le récit.
La deuxième moitié du film, plus sanglante, rappelle des films comme Destination finale, où on voit des personnages tantant t'en bien que de mal d'échapper à un destin tragique. La encore le film pêche par une mise en scène peu convaincante et par des effets spéciaux datés. La fin, qui annonce une suite obligatoire, ne m'a pas non plus convaincu.
Ceux qui n'ont pas vu l'original apprécieront peut être le film pour son approche plus psychologique que sanglante de l'horreur. Mais la mise en scène peu convaincante et un casting en demi-teinte réduisent cruellement l'intérêt d'un remake qui aurait mérité d'être confié à un réalisateur plus talentueux.
