Carte des sons de Tokyo

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C'est avec Carte des sons de Tokyo que Isabel Coixet, la plus internationale des réalisatrices espagnoles s'est embarquée pour le Japon. Présenté à Cannes en 2009 le dernier film de la réalisatrice de la réalisatrice de Ma vie sans moi (un drame réussi que je recommande, surtout si vous aimez Sarah Polley.) n'aurait finalement droit qu'à une sortie technique mais l'ayant déjà vu il y a un petit moment j'ai eu envi d'en livrer mes impressions, ou du moins ce qu'il en reste.

Coixet est décidément boudée dans l'hexagone puisque son précédent film Lovers qui mettait tout de même en scène Penelope Cruz et Ben Kingsley n'eut finalement droit qu'à une sortie DVD. Quoique mise sur la touche la réalisatrice espagnole n'en reste pas moins une cinéaste très intéressante. Il se dégage de ses films une ambiance toujours singulière et c'est le cas de La Carte des sons de Tokyo. Coixet est soucieuse de capter l'atmosphère de la capitale japonaise et d'imprégner son film de ses étrangetés comme de sa beauté. Il y a chez la réalistrice une fascination pour cet endroit qu'elle parvient à transmettre au spectateur.

Le film en devient presque contemplatif, ce qui se ressent sur le rythme et sur l'histoire. Pour rappel le film parle d'une tueuse à gage (Ringo Kikuchi) qui tombe amoureuse de l'homme qu'elle est censé tué (Sergi Lopez). La trame est assez classique mais elle fonctionne, le soucis vient du fait que les personnages manquent sans doute un peu de dimension pour qu'on puisse s'attacher à leur histoire, surtout que si la mise en scène étherée de Coixet sublime les séquences contemplatifs elle paraît soudainement trop froide dans les scènes romantiques et érotiques. Dans ses scènes les plus humaines La carte des sons de Tokyo finit par provoquer un sentiment de malaise qui ne m'a pas semblé volontaire.

Film étrange, tour à tour fascinant et dérangeant dans sa mise en scène je ne crois pas que La carte des sons de Tokyo soit du genre à laissé indifférent. Ce n'est pas le film le plus abouti de sa réalisatrice et je suis loin d'avoir été passionné par ce récit mais il y a un talent incontestable sur une réalisatrice qui mérite beaucoup mieux que des sorties techniques et des Direct-to-DVD


  Rinko Kikuchi. Bodega Films
Rinko Kikuchi. Bodega Films


Publié dans Drame du monde

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