Chronique d'un scandale

Date de sortie: 28 Février 2007

Genre: Drame

Pays d'origine: Royaume-unis

Synopsis:

Enseignante, à la veille de la retraite dans un collège de Londres, Barbara Covett n'a rien d'autre dans sa vie que son travail et un chat. Sa solitude prend fin avec l'arrivée du nouveau professeur d'art, Sheba Hart. La jeune femme se révèle l'amie idéale dont Barbara avait toujours rêvé.
Lorsque Barbara découvre que sa nouvelle amie a une liaison avec un de ses jeunes élèves, leur relation prend un tour plus redoutable. Barbara menace de révéler le scandale à tout le monde, à commencer par le mari de Sheba...
Dans ce jeu trouble et cruel, ce sont les propres secrets et les obsessions de Barbara qui font surface. Entre les deux femmes, commence un affrontement qui va les emmener au bout de leurs faux-semblants et de leurs mensonges...

Chronique d'un scandale était un film tout de même assez attendu en raison de sa pluie de nomination qui ont mainte fois soulignées le jeu des actrices ainsi que la qualité du scénario. Avec un casting de cette qualité et un synopsis aussi accrocheur on se dit qu'il y est peu de chance que le film nous fasse une mauvaise impression, et pourtant j'avoue avoir été très déçu par ce que j'ai vu.

Mais rendons à Cesar ce qui lui appartient, le casting est en effet tout simplement parfait. Judi Dench est brillante, cynique, froide et surtout vraiment dérangée, tendis que Cate Blanchett s'affirme en femme en pleine crise existentielle et donne, tout comme sa collègue, beaucoup de caractère à son personnage. Si ces actrices jouent si bien, c'est sans doute également car ils incarnent des personnages vraiment très complet. En effet qu'il s'aggise de Barbara ou de Sheba, les deux femmes ont des personnalités bien marqués et une psycologie très complexe, le travail d'écriture sur elles est vraiment remarquable.

De plus leurs univers sont eux aussi très complets. Le scenariste n'a, une fois de plus, rien laissé au hasard mais ne nous "balance" pas tout d'un coup. Il prend vraiment son temps pour décrire leur cadre de vie, fait par exemple apparaître le chat de Barbara assez tardivement pour appuyé sur sa solitude, ou surprend le spectateur en lui présent le mari de Sheba relativement vieux sans même laissé supposé cet état de fait. Ainsi si il faut reconnaître une qualité principale au film se sera sans doute la richesse des personnages principaux et le soucis du détail du scénariste.

Malheureusement si le scenariste brille lorsqu'il présente ses personnages, il fait preuve de bien plus de maladresse dans son histoire principale. Tout d'abord le fait de se focaliser sur Barbara et donc de présenter l'histoire principale d'un oeil extérieur est une très bonne idée mais on pourrait tout de même lui reproché de ne pas laissé plus d'indice émaner dans le premier quart d'heure quand à la relation adultère entre Sheba et son élève et ainsi de prendre le spectateur par surprise, de plus le fait que Barbara fonce derechef parler à son amie à ce propos précipite l'action alors qu'il y aurait eu matière à developpé l'aspect machiavélique de Barbara en proposant une péripécie supplémentaire. Enfin la façon dont Sheba debite l'intégralité de sa relation en trentes secondes chrono est également un peu lourde même si la mise en scène, dont nous reparlerons par la suite, en est grandement responsable.
Là où l'histoire pert véritablement de sa saveur, c'est lorsque l'on se rend compte de la maigreure de celle-ci. Le soit-disant chantage de Barbara manque cruellement de volume, son sadisme et son aigreur très marqué lorsqu'elle parle en voix-off ne transparaissent jamais à l'écran. Enfin la dernière partie est maladroite, les scènes deviennent répétitives et s'enchainent avec trop de rapidités alors que le rythme était auparavant très posé. Le scenariste ne semble pas avoir envie de développer une partie qui aurait pu raconter de nouvelle chose est relancé une histoire qui s'essoufle sur la longueur.
De manière générale je dirais que le film manque vraiment de suspence alors que celui-ci aurait facilement pu gagner en importance si l'histoire avait laissé d'avantage de place à la relation de domination qui pouvait légitement s'imposer entre les héroïnes.

Pourtant ce qui plombe vraiment le film, c'est sa mise en scène tape à l'oeil et ridiculeusement appuyé. En effet le réalisateur essaie de nous faire passer son drame pour un thriller en usant d'une musique omni-présente et qui souligne une tension tout simplement absente. Le rythme la plupart du temps posé, à tendance à sembaler également engendrant une tension totalement artificielle. Tout est mis en place pour cultivé un malaise qui finalement n'est présent que dans cette mise en scène elle même. Paradoxalement on realise que les meilleurs scènes restent celles qui ont été épargnées par cette mise en scène écrasante. La légéreté qui ressort de ces scènes frappe bien plus en contrastant avec la gravité du sujet et laisse apparaître des éléments mis au second plan comme la solitude de Barbara par exemple.

Chronique d'un scandale est un film maladroit. L'histoire nous fait pensé à un drame, mais la réalisation est celle d'un thriller. On ne sait donc jamais dans quelle tableau le film joue et on regrette que des éléments du thriller, comme la relation de domination entre les héroïnes et le machiavélisme de Barbara ne filtre pas plus dans l'histoire; et que des éléments du drame, comme les émotions mise en second plan comme la solitude de Barbara ne soit pas mis en avant dans la réalisation. Il y a donc un gouffre qui se creuse entre l'histoire et la mise en scène. En voulant en faire trop, le realisateur gache un film qui aurait pu être brillant et qui reste sympathique grace au jeu d'actrice remarquable, aux personnages riches, et à l'idée ingénieuse d'exposé les faits grace à un point deve extérieur.