500 jours ensemble
Tendis qu'en cette fin d'année tout le monde attendait avec impatience les grosses sorties du dernier trimestre (District 9 et heu...District 9!) ma curiosité et l'impatience qui va avec s'étaient elles portées sur un film beaucoup plus intimiste: 500 jours ensemble. Je ne sais pas pourquoi mais je sentais que ce film allait donné un petit coup de jeune au genre archi-convenu qu'est la comédie romantique (non non je ne me suis absolument pas précipité pour voir le film pour pouvoir baver devant Zooey Deschanel...). Le résultat était-il a la hauteur de mes attentes?
C'est l'histoire d'un garçon qui rencontre une fille mais qui à cause d'un problème quelconque ne parvient pas à la séduire. Puis le garçon va, en sacrifiant une partie de son intégrité, parvenir à ses fins et va enfin sortir avec la fille de ses rêves...du moins jusqu'à ce que cette dernière découvre son petit secret et s'éloigne de lui. Le garçon après une période de déprime plus ou moins importante va alors décider de prendre son courage à deux mains et va alors lui courrir après, les deux héros sont alors réunis juste à temps pour le baiser final (ou la partie de jambe en l'air finale, c'est la seule différence entre les comédies romantiques d'aujourd'hui et celles plus soft d'hier)....
Sauf que pas cette fois! Marc Webb, le réalisateur, en a eu marre (et on le comprend) de ce schéma vu et revu que tout le monde à Hollywood suit à la lettre sans qu'on sache trop pourquoi. Est-ce donc si difficile d'innover dans le genre? Non serait-on tenter de dire après avoir regarder un film qui sans verser dans le cynisme et le réalisme à outrance parvient à détruire brique par brique les archétypes bancales qui composent ce genre poussiéreux.
"On veut rêver" réponde les filles un peu naïves qui nous font l'éloge du genre et préfère aller voir une comédie romantique conventionnelle plutôt que le film indépendant de Marc Webb. Pourtant 500 jours ensemble n'empêche pas de rêver, bien au contraire le ton est romantique, les personnages sont frais et pleins d'humour, la bande originale pop à souhait est très douce à l'oreille et on ne compte pas les petits délires du réalisateur qui donnent du caractère au film: parodies de classiques de la comédie romantique, voix off qui d'un ton très professionnel analyse les archétypes du genre, chorégraphie digne d'une comédie musicale, cohérence entre l'univers et l'humeur des personnages, etc...
On est dans une comédie romantique à ceci près que 500 jours ensemble à cette saveur douce et amer (bittersweet comme disent les anglais) qui à elle seule définie ce que doit être une comédie romantique pour fonctionner: c'est à dire un équilibre entre l'émotion et l'humour, entre le rêve et la réalité. 500 jours ensemble à la différence de films plus convenu fait rêver sans pour autant nourrir des illusions. C'est là la différence entre optimisme et naïveté.
Ce qui m'a particulièrement marqué c'est aussi le niveau de lecture symbolique que propose le film. Je disais Marc Webb met à mal les stéréotypes du genre, et ce n'est pas tout à fait vrai. Son film est autant une comédie romantique qu'une analyse du genre...ou plutôt une réflexion sur l'amour en général. Ainsi nos deux héros dont on ne connait finalement que peu de chose sont amener sous un angle purement symbolique. D'ailleurs si on en croit la voix off, lui représente LE garçon, elle LA fille, leur psychologie importante moins que ce qu'il représente, c'est à dire deux manières différentes d'appréhender l'amour.. Marc Webb plutôt que de nous vanter les mérite du couple va plutôt aller essayer de comprendre ce qui motive le romantique optimiste et qu'est ce qui le rend si fascinant. Il y a même un petit côté moqueur qui se dégage de toute cette réflexion lorsqu'il expose sur la fin son manque de raison et son incapacité à tirer des leçons de ses échecs et cette dernière image du compteur qui revient à zéro est à la fois attendrissante et ironique.
L'autre petite révolution dans le genre vient de la mise en scène en elle même. Comme je le disais plus haut, Marc Webb c'est permis des petits délires qu'on à pas l'habitude de voir dans un genre où le réalisateur n'est rarement plus qu'un caméraman filmant banalement l'action sans jamais la mettre en valeur. Ici ce n'est jamais le cas, tout est fait pour mettre en valeur l'histoire et lui donner du caractère. Ce n'est parfois pas grand chose mais ça fait toute la différence avec les autres films.
Enfin terminons avec un mot sur les acteurs peu connu et qui gagnerait à l'être. Zooey Deschanel n'a pas un personnage non plus très approfondis mais c'est le film qui veut ça. Reste qu'elle à toujours autant de présence à l'écran et qu'elle colle parfaitement à son personnage. Joseph Gordon-Hewitt à lui aussi un rôle purement symbolique et donc pas particulièrement approfondis mais il s'en sort très bien et parvient à le rendre attachant et intéressant.
500 jours ensemble est un vent de fraicheur dans un genre qui s'est enfermé dans des schémas conventionnels et prévisible. Drôle, touchant, romantique et mis en scène avec inventivité, le film de Marc Webb est à la fois un film populaire et ambitieux capable de séduire un large public féru, ou non, de films romantiques.
C'est l'histoire d'un garçon qui rencontre une fille mais qui à cause d'un problème quelconque ne parvient pas à la séduire. Puis le garçon va, en sacrifiant une partie de son intégrité, parvenir à ses fins et va enfin sortir avec la fille de ses rêves...du moins jusqu'à ce que cette dernière découvre son petit secret et s'éloigne de lui. Le garçon après une période de déprime plus ou moins importante va alors décider de prendre son courage à deux mains et va alors lui courrir après, les deux héros sont alors réunis juste à temps pour le baiser final (ou la partie de jambe en l'air finale, c'est la seule différence entre les comédies romantiques d'aujourd'hui et celles plus soft d'hier)....
Sauf que pas cette fois! Marc Webb, le réalisateur, en a eu marre (et on le comprend) de ce schéma vu et revu que tout le monde à Hollywood suit à la lettre sans qu'on sache trop pourquoi. Est-ce donc si difficile d'innover dans le genre? Non serait-on tenter de dire après avoir regarder un film qui sans verser dans le cynisme et le réalisme à outrance parvient à détruire brique par brique les archétypes bancales qui composent ce genre poussiéreux.
"On veut rêver" réponde les filles un peu naïves qui nous font l'éloge du genre et préfère aller voir une comédie romantique conventionnelle plutôt que le film indépendant de Marc Webb. Pourtant 500 jours ensemble n'empêche pas de rêver, bien au contraire le ton est romantique, les personnages sont frais et pleins d'humour, la bande originale pop à souhait est très douce à l'oreille et on ne compte pas les petits délires du réalisateur qui donnent du caractère au film: parodies de classiques de la comédie romantique, voix off qui d'un ton très professionnel analyse les archétypes du genre, chorégraphie digne d'une comédie musicale, cohérence entre l'univers et l'humeur des personnages, etc...
On est dans une comédie romantique à ceci près que 500 jours ensemble à cette saveur douce et amer (bittersweet comme disent les anglais) qui à elle seule définie ce que doit être une comédie romantique pour fonctionner: c'est à dire un équilibre entre l'émotion et l'humour, entre le rêve et la réalité. 500 jours ensemble à la différence de films plus convenu fait rêver sans pour autant nourrir des illusions. C'est là la différence entre optimisme et naïveté.
Ce qui m'a particulièrement marqué c'est aussi le niveau de lecture symbolique que propose le film. Je disais Marc Webb met à mal les stéréotypes du genre, et ce n'est pas tout à fait vrai. Son film est autant une comédie romantique qu'une analyse du genre...ou plutôt une réflexion sur l'amour en général. Ainsi nos deux héros dont on ne connait finalement que peu de chose sont amener sous un angle purement symbolique. D'ailleurs si on en croit la voix off, lui représente LE garçon, elle LA fille, leur psychologie importante moins que ce qu'il représente, c'est à dire deux manières différentes d'appréhender l'amour.. Marc Webb plutôt que de nous vanter les mérite du couple va plutôt aller essayer de comprendre ce qui motive le romantique optimiste et qu'est ce qui le rend si fascinant. Il y a même un petit côté moqueur qui se dégage de toute cette réflexion lorsqu'il expose sur la fin son manque de raison et son incapacité à tirer des leçons de ses échecs et cette dernière image du compteur qui revient à zéro est à la fois attendrissante et ironique.
L'autre petite révolution dans le genre vient de la mise en scène en elle même. Comme je le disais plus haut, Marc Webb c'est permis des petits délires qu'on à pas l'habitude de voir dans un genre où le réalisateur n'est rarement plus qu'un caméraman filmant banalement l'action sans jamais la mettre en valeur. Ici ce n'est jamais le cas, tout est fait pour mettre en valeur l'histoire et lui donner du caractère. Ce n'est parfois pas grand chose mais ça fait toute la différence avec les autres films.
Enfin terminons avec un mot sur les acteurs peu connu et qui gagnerait à l'être. Zooey Deschanel n'a pas un personnage non plus très approfondis mais c'est le film qui veut ça. Reste qu'elle à toujours autant de présence à l'écran et qu'elle colle parfaitement à son personnage. Joseph Gordon-Hewitt à lui aussi un rôle purement symbolique et donc pas particulièrement approfondis mais il s'en sort très bien et parvient à le rendre attachant et intéressant.
500 jours ensemble est un vent de fraicheur dans un genre qui s'est enfermé dans des schémas conventionnels et prévisible. Drôle, touchant, romantique et mis en scène avec inventivité, le film de Marc Webb est à la fois un film populaire et ambitieux capable de séduire un large public féru, ou non, de films romantiques.