La môme
Date de sortie: 14 Février 2007
Genre: Biopic / Drame
Pays d'origine: France
Synopsis:
De son enfance à la gloire, de ses victoires à ses blessures, de Belleville à New York, l'exceptionnel parcours d'Edith Piaf. A travers un destin plus incroyable qu'un roman, découvrez l'âme d'une artiste et le coeur d'une femme. Intime, intense, fragile et indestructible, dévouée à son art jusqu'au sacrifice, voici la plus immortelle des chanteuses... |
La môme est sans doute le film français qui fait le plus parler de lui ces derniers temps. On peut facilement comprendre cet engouement puisque Edith Piaf c'est un peu la Elvis Presley française (si une telle comparaison est possible). C'est une de nos rares vedettes, internationales, et dont la popularité n'a pas diminuée, mais comme le montre ce film c'est aussi quelqu'un qui eut une vie trépidante, pleine de moments de gloires et d'autres moins heureux.
La môme tente donc de relever le parie de résumer l'intégralité de la vie de la chanteuse en seulement 2h20 ce qui présente donc deux difficultés majeurs: Ne pas faire d'impasse, et parvenir à interesser le spectateur tout du long. Le défis est en grande partie relever et les choix d'Olivier Dahan sont assez ingénieux. Plutôt que de tout raconter, il se focalise sur des événements précis quîte finalement à en laisser d'autres de côté. Son but est donc de créer un portrait le plus complet possible d'Edith Piaf, de capter tant ces moments essentiels de sa vie que son état d'esprit. Peu à peu il la piège dans sa pellicule et il faut avouer que l'entreprise est plus originale et plus interessante qu'un biopic linéaire. Les vas et viens insessent entre les époques déservent d'ailleurs parfaitement cette volonté de créer des correspondances entre les périodes de sa vie et de montrer une certaine logique et une unité dans son évolution à travers les âges. De plus cela dynamise beaucoup le film même si il faut avouer que vers la fin les changements d'époques sont un peu confus.
En ce qui concerne l'ennuie que le film aurait pu sussité soit donc la seconde difficulté du biopic, le bilan est légérement plus mitigé à mon gout. Autant lors de la première heure et demie, la Môme à toujours quelque chose à raconter et les vas et viens entre les époques couvre une si grande distance qu'on ne s'ennuie jamais: l'intêret de l'histoire étant constamment relancé. Autant lors de la dernière heure et plus précisemment de la dernière demi-heure Olivier Dahan se focalise tellement sur la personnalité de la môme qu'il laisse un peu trop son histoire de côté et ainsi à tendance à caser des passages un peu long ou des scènes inutiles. Du coup l'histoire perd un peu de son efficacité car un portrait psycologique aussi ardu soit il à faire ressort toujours mieux lorsque l'histoire se poursuit en toile de fond ce qui n'est ici par moment plus tout à fait le cas. Relativisons les faits, on ne s'endort pas pour autant: beaucoup de passages restes vraiment interessant et le final est vraiment bon.
On a pu lire dans la presse que La Môme était un biopic "à l'americaine" et la comparaison est judicieuse. La Môme se dotte de ce que le cinéma français possède rarement: une ambiance à la fois crédible et cinématographique. Olivier Dahan parvient très bien à mettre celle-ci en avant à travers ça vision stéréotypé de Paris et de New York. A Paris il s'égare sur quelques quartiers uniquement ne créant pas de véritable cadre spatial mais plutôt une "ambiance années 50", A New York le procédé est encore plus séduisant. Il filme une ville complétement rêvée, très lumineuse, très belle mais dont le côté sur-réaliste ressort beaucoup. Là encore l'ambiance est mise en avant sublimant alors certains passages comme le combat de boxe et ce même si tout n'est pas vraiment crédible.
Enfin il use parfaitement des chansons d'Edith Piaf en les insserant toujours d'une façon originale que ce soit en mélodie de fond ou en superposant des scènes de concert avec d'autres scènes. Il fait en sorte de leurs donner un sens dans la vie de Piaf plutôt que de transformer son entreprise en enième comédie musicale. Finalement la musique est secondaire tout en concervant son importance dans l'histoire de la chanteuse.
Comment faire une bonne critique de La Môme sans saluer la prestation de l'excellente Marion Cottilard qu'on perçoit à peine derrière les traits de son personnage. Elle incarne Edith Piaf à la perfection que se soit dans les mimiques parfaitements reproduite que dans la façon de parler. C'est une actrice vraiment touchante et, comme le prouve ce film, très impliquée dans ses rôles.
La môme est un bon film français qui possède c'est vrai un style un peu américain tant dans la façon dynamique dont est raconter l'histoire que dans la réalisation soignée et qui mise plus sur l'ambiance que sur le réalisme. Il reste quelques petits défauts: des vas et viens entre les époques un peu confus sur la fin et des longueurs sur la seconde moitié mais dans l'ensemble La Môme est une réussite qui doit beaucoup à son réalisateur Olivier Dahan et à son actrice Marion Cottilard!
