RockNRolla

Publié le

Date de sortie: 19 Novembre 2008

Genre: Policier

Pays d'origine: Grande Bretagne

Synopsis:

Caïd londonien, Lenny travaille à l'ancienne. Ce qui ne l'empêche pas de savoir à qui graisser la patte et de pouvoir faire pression sur n'importe quel ministre, promoteur immobilier ou malfrat en vue. D'un simple coup de fil, Lenny est capable de soulever des montagnes. Mais comme le lui dit Archy, son fidèle lieutenant, Londres est en train de changer : les mafieux des pays de l'Est, comme les petits voyous, cherchent tous à bouleverser les règles du milieu. Désormais, c'est toute la pègre londonienne, des gros bonnets aux petits poissons, qui tente de se remplir les poches en se disputant le coup du siècle. Mais c'est Johnny Quid, rock star toxico qu'on croyait mort, qui a les cartes bien en main...

Dans la lignée des réalisateurs de films de gangsters abracadabrantesque on cite souvent le célèbre copieur Quentin Tarantino et on en oublie le nom de cinéastes plus originaux tel que Guy Ritchie. Il n'en est pourtant pas à son coup d'essaie dans le domaine avec déjà deux succès populaires derrière lui: "Arnaque, Crime et Botaniques" et bien sûre "Snatch". Après un silence de 3 ans Guy Ritchie revient avec RockNRolla.

Le nouveau film de Guy Ritchie ne cherche pas vraiment à reviser la formule des précédents films. On est toujours dans un film de gangster So British avec sa galerie de personnages atypiques et barrés qui n'en finissent plus de se croiser au détour d'un scénario laissant la part belle au second degré. Contrairement à d'autres films du genre RockNRolla a en revanche le mérite d'être toujours très lisible si on excepte une introduction un peu difficile. L'histoire est en tout cas résumé et actualisé par une voix-off on arrive à peu près toujours à savoir qui veut quoi, pourquoi et comment.

Mais le petit truc en plus qu'à RockNRolla se sont les séquences cultes. Le film contient probablement les deux pires scènes de braquages jamais vus dans un film et une scène de danse vouée à devenir culte. Malgré le sérieux affiché au niveau du scénario, Guy Ritchie n'en oublie jamais son sens de la dérision et ses nuances de ton se marient au final très bien!
La mise en scène est également stylisée, Guy Ritchie use et abuse de plan très court et de mouvement de caméra rapide pour illustré les scènes où la voix-off résumé l'histoire (au début notamment et aussi sur la fin). L'effet est assez humoristique, tout comme dans les séquences ou se superpose scènes d'actions et dialogues très calmes. Guy Ritchie aime en effet intercalé des scènes totalement différente et joué sur le contraste, une très bonne idée en tout cas.
Et puis il y a la bande originale qui flatte l'oreille avec ces morceaux de rock éclétiques mais qui apporte sans cesse de l'ambiance au film. Après tout RockNRolla parle des stars de rock un peu illuminés et il était normal de concervé cette ambiance rock dans le film.

Enfin le casting du film est bien trouvé même si il surprend. Gerard Butler devrait surprendre ceux qui comme moi ne l'avait vu que dans 300. L'acteur dévoile un sens du comique qu'on ne soupçonnait pas. Même chose pour Thandie Newton, posh à l'extrême dont on retiendra l'hilarante danse bien sûre. Enfin Mark Strong même si lui ne surprend pas avec son rôle de gangster froid, impose sa classe tendis que Toby Kebell est parfait en RockNRolla.

Histoire abracadabrantesque et drôle, dialogues pofinés et acteurs surprenants. RockNRolla est un film de gangster à l'anglaise de très bonne facture. Le film aligne deux ou trois excellentes séquences et se démarque par sa mise en scène dynamique et inspirée. Le film n'invente rien mais qu'importe car à la sortie de la salle, on s'est vraiment bien amusé.

 RockNRolla - Gerard Butler et Idris Elba
RockNRolla - Toby Kebbell



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B
morceaux manquants de l ost de rocknrolla.salut, a tous.<br /> j ai besoin d aide...<br /> je cherche un morceau de l ost de rocknrolla, <br /> un morceau qui n est pas sur le cd de l ost.<br /> le morceau que l ont entend dans la scene final quand le secret de lenny est révélé<br /> et qu il fini avec ses chere ecrevisses...lol<br /> Si quelqu un a une idée, il est le bien venu.<br /> merki, d avance.
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A
Comme tu le dis ceux qui ont suivit ce sont approprier un language mais tu peux reprendre dix milles techniques différentes, tu referas jamais la chose de la même façon si c'est pas ton intention et donc au final c'est la façon dont tu assembles tes connaissances qui te donne un style unique. <br /> Tarantino lui fait volontairement des hommages aux séries B au point ou je me suis longtemps demander si il était capable de faire des films qui lui sont propres, qui ne cherchent pas a recréer quelque chose de déjà existant en quelque sorte. Quoi qu'il en soit j'ai de bons espoirs pour Inglorious Basterds.
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S
Tarantino a prouvé avec ses trois premiers films qu'il était un excellent dialoguiste. L'important n'est pas ce qui est dit, mais comment, pourquoi et quels effets cela produit. L'histoire, si tant est que les films de Tarantino en sont, est racontée par les images, par la mise en scène et non pas par les dialogues. Kill Bill et Boulevard de la mort ne confirmait, je suis d'accord, pas du tout cette science. Mais les trois premiers sont vraiment jouissifs de ce point de vue-là, c'est indéniable et pourtant, je ne suis pas particulièrement tarantinien, loin s'en faut.<br /> <br /> Les deux premiers films de Guy Ritchie (un sous Tarantino, indéniablement) m'ont passablement énervé, je n'ai donc pas vu ses autres, mais je le vois mal surclasser Tarantino sur son territoire. Et oui, Tarantino est un copieur, mais comme tous les cinéastes depuis, disons, le Nouvel Hollywood. Scorsese en tant que cinéaste, qu'artiste, se dit, bon comment je vais mettre en image cette scène, en réutilisant les techniques de montage d'Eisenstein, par exemple. Le cinéma est un art où on emprunte, on copie, on assimile, on transcende, on détourne, mais on n'invente finalement pas grand chose, et c'est à mon sens cela qui est totalement fascinant. Les pionniers (Griffith, Gance, Eisenstein, Murnau, Linder) du cinéma ont inventé un langage, tous ceux qui ont suivi ont du s'approprier ce langage pour raconter des histoire par la mise en scène. Et Tarantino le faisait très bien dans les années 90.
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A
Bon la première phrase c'était de la provoc pure. J'ai un problème avec la tarantinophilie et je ne m'en suis jamais caché. J'ai jamais trouvé un de ses films mauvais (Boulevard de la mort m'a ennuyé mais il n'était pas mauvais) et je trouve kill bill vol.1 excellent mais pour le reste de sa filmo ce ne sont pour moi que de sympathiques séries B sans talent particulier. Autant Kill Bill est inventif dans la mise en scène, autant filmé des pieds ça ne fait pas de quelqu'un un grand cinéaste (comprendront les connaisseurs de Tarantino). Il est vraiment très bons dans les séquences d'actions (le carambolage et la course poursuite de Boulevard de la mort le prouve) mais extremement banal dans les films de gangsters plus simples.<br /> <br /> Alors on me rétorquera que Tarantino est un grand dialoguiste et je répondrai que faire un dialogue de 15 minutes entre trois gonzesses parlant sexe, lessive et tache ménagère en même temps ça n'a rien d'un excercice de style. Ce n'est pas parce qu'on écrit n'importe quoi dans un dialogue qu'on est bon écrivain, où du moins scénariste, et ce n'est pas pour autant qu'on est drôle. C'est la différence avec des gars comme Guy Ritchie, Kevin Smith (etc) et Tarantino. Et parce que ces films se basent sur ces dialogues là et qu'ils n'arriveront pour moi jamais à la cheville de ceux des deux autres réalisateurs cités et de bien d'autres que je me permets de dire que Tarantino n'est qu'un copieur.<br /> <br /> Pour moi il doit laisser tomber ce genre de dialogues idiots et miser sur ce qu'il fait le mieux: l'action barrée et digne des séries B. J'espère que Inglorious Basterds répondra à ce critère parce qu'entre des miliataires de 40 me raconter leur vie sexuel en commentant le dernier épisode de Rintintin je m'en fou royalement.
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P
Une bonne surprise pour moi. Gros point de désaccord par contre dès la première phrase: "on cite souvent le célèbre copieur Quentin Tarantino et on en oublie le nom de cinéastes plus originaux tel que Guy Ritchie"... Faut quand même pas pousser, le gars qui a fait Revolver et A la dérive n'arrive pas à la cheville de Tarantino.<br /> Quentin Tarantino n'est pas un copieur, c'est un cinéaste qui assume totalement le fait que tout film s'inspire de ce qui l'a précédé (ce qu'il démontre en utilisant l'hommage), et qu'il se nourrit justement de ces oeuvres préexistantes pour réinventer à partir d'elles quelque chose de nouveau, un univers et un style à part. Tarantino est donc loin d'être un copieur. Pour Ritchie, c'est différent, il est uniquement dans le divertissement, donc il fait des films efficaces (comme celui-ci) ou pas. Son cinéma est sympa, mais pas très intéressant, contrairement à celui de Tarantino qui allie brillamment les deux.
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