Welcome to the Rileys

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Ce doit être l'année des Scott puisqu'après Ridley Scott qui a réalisé Robin des Bois et son frère Tony dont Unstoppable est actuellement dans les salles voilà que c'est le petit dernier Jake Scott qui passe derrière la caméra pour un film indépendant de qualité.

Si j'aime Welcome to the Rileys c'est avant tout parce que le film se passe en grande partie à la Nouvelle-Orléan, une ville fascinante et qui a beaucoup de caractère que le réalisateur a su dompté. La Nouvelle-Orléan définie ses personnages autant que ses personnages la définisse, c'est du moins le cas dans les meilleurs films si déroulant et c'est le cas dans Welcome to the Rileys qui met en scène un duo de personnages pommé pour ne pas dire brisé et qui se guérisse mutuellement. Tout cela me fait beaucoup pensé à Love song, avec Scarlett Johansson et John Travolta, cet excellent film sorti il y a trois ans mais qui est plus ou moins inconnu chez nous malheureusement. Welcome to the Rileys reprend un sujet et des personnages du même acabis mais il faut avoué qu'il n'est pas aussi subtile que le film de Shainee Gable et qu'il insiste un peu trop sur l'idée que Doug Riley voit en Mallaury sa défunte fille et un moyen de reprendre sa vie. Ce que j'aime en tout cas c'est le fait que le réalisateur assume pleinement cette idée qui n'est pourtant pas très saine. Il ne juge jamais ses personnages, les regardant même avec une certaine complicité avant de rompre brusquement leur lien dans une fin peut être frustrantre mais plutôt logique.

Welcome to the Rileys vaut aussi pour la prestation de ses deux excellents interprètes. D'un côté un grand James Gandolfini, simple et très humain, de l'autre une Kristen Stewart fragile et pommé comme dans ses meilleurs rôles mais qui a gagné en intensité au fil des années. Loins des plateaux de Twilight où il est claire qu'elle ne se sent pas à sa place, elle renoue avec un personnage de qualité et rappelle qu'elle est une des actrices à suivre du moment.

Le film est servi par une mise en scène sobre mais pas non plus trop effacé alors que Jake Scott semble avoir trouvé le juste équilibre pour raconter son histoire tout en s'impreignant des lieux qu'il visite. Il privilégie ainsi les plans larges et prend son temps sans sombrer dans l'excès ni dans l'ennui. Déjà émancipé de son père et son oncle, Jake Scott montre qu'il est un bon metteur en scène avec un style qui lui est propre.

Welcome to the Rileys est donc un bon film sur le deuil qui comble son manque de subtilité par sa sincérité et qui nous fait découvrir un duo de personnage habile et très bien interprété. La Nouvelle Orléan a inspiré un bon film de plus!

  James Gandolfini. Bac Films
Kristen Stewart. Scott Free Productions

 



Publié dans Drames américains

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