Blue Valentine
C'est l'histoire d'un film qui s'est fait attendre pendant 3 ans. Près en 2008, la sortie de Blue Valentine s'est en effet vu repoussé suite au décès de Heath Ledger, compagnon de Michelle Williams. Soutenu par ses producteurs, l'oeuvre de Derek Cianfrance ne sera pourtant pas oublié et après une longue gestation le film sort finalement sur les écrans, de quoi me faire pousser un soupir de soulagement, car si le film n'était pas sorti, on serait passé à côté d'un chef d'oeuvre.
Blue Valentine raconte une histoire d'amour, celle de Dean et Cindy un couple plus aussi solide qui ne le fut mais qui continue de se chercher. Alors qu'ils s'enferment le temps d'une nuit dans la chambre au thème spatiale d'un love hotel, ils se remémorent les débuts de leur histoire. Cette construction singulière n'a rien de gratuit et les deux parties du film fonctionnent en écho, alors que la douceur voir même l'humour des flash-back contraste avec la tristesse et la douleur qui habite les personnages dans le présent. Aéré, clair et ouvert quand on nous compte la rencontre de ces deux personnage, le film devient un véritable huis-clos déconnecté du temps lorsqu'on en revient au coeur de cette chambre étrange.
Les personnages surprennent toujours par leur densité, qu'il s'agisse de Cindy qu'on découvre un peu réservé mais drôle avec un humour pince sans rire dans les flash-back et perdu dans un présent ou elle est partagé entre la reconnaissance qu'elle éprouve pour un homme qui ne l'a pas abandonné dans les épreuves difficiles et la rancoeur qu'elle nourrit à son égard. Dean quand à lui ne cesse de nourrir cette rancoeur alors qu'il a sans cesse recours au chantage affectif tendis que dans les flash-back on le retrouve drôle et enjoué. D'une certaine façon les deux personnages ne sont pas ce qu'on pourrait qualifier de sympathique mais il y a toujours les résidus d'un amour sincère et le réalisme d'une histoire qui ne se termine pas forcément bien mais dont l'authenticité et la justesse lui donne plus de valeur, de force et de contenance que la majorité des histoires d'amour vu au cinéma.
Que dire de la performance de Michelle Williams et Ryan Gosling sinon qu'ils sont époustouflant. Pour ceux qui l'ignorent Michelle Williams EST la meilleure actrice de sa génération et Blue Valentine va vous le prouver. On ne compte pas beaucoup d'actrices qui captent comme elles les subtilités tant comique et dramatique de son personnage en émettant une chaleure et un charisme qui, quoique cinématographique, reste toujours authentique et une beauté jamais fade mais toujours singulière. Ryan Gosling est lui assez loin de son personnage de The Notebook, film romantique favoris des filles d'aujourd'hui auquel il est resté attaché. Laissant ici tomber le charme assez irréel de ce genre de personnage il revisite le genre avec plus de maturité et plus de simplicité, démontrant un charme lui aussi plus singulier. C'est devenu un acteur captivant et caméléonesque.
Pour ses personnages et pour son histoire, mais aussi pour sa mise en scène étrange et toujours un peu irréel, que l'on soit dans le flashback ou au coeur d'une chambre spatiale, déconnecté du temps et du monde, Blue Valentine s'impose facilement mais logiquement comme le meilleur film de l'année. Un chef d'oeuvre tout simplement.
Blue Valentine raconte une histoire d'amour, celle de Dean et Cindy un couple plus aussi solide qui ne le fut mais qui continue de se chercher. Alors qu'ils s'enferment le temps d'une nuit dans la chambre au thème spatiale d'un love hotel, ils se remémorent les débuts de leur histoire. Cette construction singulière n'a rien de gratuit et les deux parties du film fonctionnent en écho, alors que la douceur voir même l'humour des flash-back contraste avec la tristesse et la douleur qui habite les personnages dans le présent. Aéré, clair et ouvert quand on nous compte la rencontre de ces deux personnage, le film devient un véritable huis-clos déconnecté du temps lorsqu'on en revient au coeur de cette chambre étrange.
Les personnages surprennent toujours par leur densité, qu'il s'agisse de Cindy qu'on découvre un peu réservé mais drôle avec un humour pince sans rire dans les flash-back et perdu dans un présent ou elle est partagé entre la reconnaissance qu'elle éprouve pour un homme qui ne l'a pas abandonné dans les épreuves difficiles et la rancoeur qu'elle nourrit à son égard. Dean quand à lui ne cesse de nourrir cette rancoeur alors qu'il a sans cesse recours au chantage affectif tendis que dans les flash-back on le retrouve drôle et enjoué. D'une certaine façon les deux personnages ne sont pas ce qu'on pourrait qualifier de sympathique mais il y a toujours les résidus d'un amour sincère et le réalisme d'une histoire qui ne se termine pas forcément bien mais dont l'authenticité et la justesse lui donne plus de valeur, de force et de contenance que la majorité des histoires d'amour vu au cinéma.
Que dire de la performance de Michelle Williams et Ryan Gosling sinon qu'ils sont époustouflant. Pour ceux qui l'ignorent Michelle Williams EST la meilleure actrice de sa génération et Blue Valentine va vous le prouver. On ne compte pas beaucoup d'actrices qui captent comme elles les subtilités tant comique et dramatique de son personnage en émettant une chaleure et un charisme qui, quoique cinématographique, reste toujours authentique et une beauté jamais fade mais toujours singulière. Ryan Gosling est lui assez loin de son personnage de The Notebook, film romantique favoris des filles d'aujourd'hui auquel il est resté attaché. Laissant ici tomber le charme assez irréel de ce genre de personnage il revisite le genre avec plus de maturité et plus de simplicité, démontrant un charme lui aussi plus singulier. C'est devenu un acteur captivant et caméléonesque.
Pour ses personnages et pour son histoire, mais aussi pour sa mise en scène étrange et toujours un peu irréel, que l'on soit dans le flashback ou au coeur d'une chambre spatiale, déconnecté du temps et du monde, Blue Valentine s'impose facilement mais logiquement comme le meilleur film de l'année. Un chef d'oeuvre tout simplement.