Whatever works

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Woody Allen ne manque jamais son rendez vous annuel mais moi oui. C'est ainsi que j'avais honteusement oublié d'aller voir Whatever works à sa sortie en salle mais que j'ai depuis rattrapé mon retard. Il faut dire que Whatever works n'était pas aussi médiatisé que les précédents films du new-yorkais qui avait regagné en popularité depuis que Scarlett Johanson était, le temps de trois films, devenu sa nouvelle muse.

Fini Scarlett, bonjour Evan Rachel Wood, géniale actrice pas encore très connue mais ici parfaite et drôle en blonde ingénue tout droit débarqué de sa campagne et qui vient mettre un peu de piment dans la vie d'un Larry David fidèle à lui même et dont les répliques sarcastiques font mouche. Qui aime le docteur house et les autres personnages arrogants de ce genre succomberont très probablement à l'humour de la star de la série "Larry et son nombril" qui rappelle beaucoup Woody Allen lui même mais en plus jeune.
Et le duo fonctionne parfaitement bien, les deux personnages étant complètementaires et les dialogues entre eux géniaux.

Dans sa première moitié Whatever works est probablement ce que le réalisateur à fait de mieux ces dernières années. On est quasiment dans un huis clos, confiné dans un loft new yorkais à l'ésthétique rétro et à l'ambiance nostalgique que j'affectionne tout particulièrement. C'est vraiment 45 minutes géniales que nous offre en ce lieu un Woody Allen plus drôle que dans Vicky Cristina Barcelona et qui nous livre une histoire d'amour improbable mais mignonne comme tout.

Et puis les personnages secondaires apparaissent, la bulle dans laquelle vie le couple de héros se crève, l'intrigue s'ouvre vers l'extérieur et le film fait sa mue. Larry David est considérablement en retrait, Evan Rachel Wood l'est un peu aussi et le film perd de son dynamisme. Les scènes entre les deux acteurs principaux deviennent rare et l'ambiance nostalgique à disparut. On a l'impression alors de regarder un autre film: une comédie moderne et un peu banale qu'on suit agréablement mais sans passion.

Whatever works aurait pu être un des meilleurs films de Woody Allen, il avait en tout cas tout pour ça: deux acteurs géniaux, de l'humour, des dialogues très bon et une ambiance new-yorkaise rétro magnifique. Hélas le film n'est pas aussi réussi dans la seconde moitié et succombe aux sirènes de la comédie romantique classique. Le film reste bon, mais il aurait pu être tellement meilleur que ça!

Mars Distribution  Evan Rachel Wood et Larry David. Mars Distribution
Evan Rachel Wood. Mars Distribution



Publié dans Comédies américaines

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