L'abominable vérité

Publié le

En 2007 Katherine Heigl faisait ses premiers "grands pas" au cinéma dans l'excellente comédie romantique de Judd Apatow: "En cloque mode d'emploie". Tout commencer bien...jusqu'à ce qu'on la retrouve l'année suivante dans le même registre pour un "27 robes" moins drôle, moins osé et d'une énervante banalité.
Si je cite c'est deux films c'est parce que L'abominable vérité, que Katherine Heigl produit également, est à mi-chemin de ses deux précédentes comédies: Osé comme un film du Frat Pack et anecdotique comme 27 robes à la fois...

C'est drôle comme un film peut être osé en apparence et pourtant très conventionnel dans le fond! Le pire c'est que l'abominable vérité ne se donne même pas la peine d'essayer de cacher la simplicité de son scénario. Un homme et une femme qui se déteste mais qui finissent peu à peu par tomber amoureux. Le fil narratif est mince comme tout et les rebondissements sont aussi nombreux que les vagues sur la cote méditéranéenne...
L'intêret réside dans l'humour et le romantisme me dira-t-on, mais ce n'est plus une escuse. Marc Webb vient de prouver avec 500 jours ensemble que rien ne justifier que les scénarios de comédies romantiques soient aussi convenu.

Comme je le disais, L'abominable vérité ne manque pourtant pas de culot. Partant de l'idée au combien caricaturale que les femmes sont toutes des grandes romantiques et que les hommes sont tous des obsédés sexuels, le film tourne rapidement à l'auto-dérision usant de deux personnages aussi stéréotypés que possible...Et ça marche!
Voir Gerard Butler déguiser en gorille et s'évertuant à nous expliquer que l'animal le plus proche de l'homme dans son comportement sexuel est le bonobo à quelque chose d'hilarant. De même Katherine Heigl en femme psychorigide est particulièrement drôle.

Le côté caricatural ne plaira pas à tout le monde, aussi volontaire soit-il, mais L'abominable vérité s'inscère bel et bien dans cette tendance particulière décomplexé vers laquel la comédie U.S semble peu à peu se dirigé. Les gags sont assez audacieux, les dialogues aussi...mais par intermittence seulement. On est pas vraiment chez les rois de la comédie américaine que sont Apatow, Kevin Smith ou les Farrellys mais on s'amuse bien.
Question romance en revanche on repassera puisque l'aspect caricatural du film fini par se retourner contre ses personnages qui dénué de finesse ne présente que très peu d'alchimie. Katherine Heigl et Gerard Butler sont tous les deux très drôle, mais curieusement ils ne sont pas aussi à l'aise dans le registre romantique que ce qu'on pourrait croire.

L'abominable vérité est donc un film à la fois drôle et anecdotique. Pourvu qu'on soit peu exigeant à la matière, on devrait aimer le film, mais les habitués du genre ne pourrons qu'être agacer par un scénario feignant qui contraste avec le culot que déploit le film et ses deux acteurs principaux pour nous faire rire.

L'Abominable vérité   Gerard Butler, Katherine Heigl, Robert Luketic dans L'Abominable vérité (Photo) Gerard Butler, Katherine Heigl, Robert Luketic dans L'Abominable vérité (Photo)


Publié dans Comédies américaines

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article