Sucker Punch

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En marge d'un royaume de Ga'Hoole gentillet mais pas mémorable on attendait Snyder pour son épique Sucker Punch. Son trip féministe-cyber punk est avant tout sa première réalisation 100% inédite. Comprenez par là que pour la première fois il ne se base pas sur une licence près existante mais qu'il a imaginé l'univers de A à Z. Un univers avant tout riche visuellement mais qui manque peut être un peu de corps.

Qu'on aime ou qu'on n'aime pas Zack Snyder il faut lui reconnaître un style assez unique dans le cinéma hollywoodien. Certes ses scènes d'actions rappellent parfois les jeux vidéo mais ils dégagent une classe et une cohérence artistique qu'on ne voit pas dans les jeux et que les autres réalisateurs n'arrivent pas à égaler. Snyder est par exemple le seul réalisateur arrivant a utiliser des ralentis dans ses combats sans que cela paraisse malvenu. Il mise sur une action lisible, stylisé à l'extrême et dans Sucker Punch il nous offre quelques unes des plus belles séquences d'action qu'on est vu.

Mais prenons les choses dans l'ordre. Sucker Punch c'est l'histoire de BabyDoll (Emily Browning) qui assiste au meurtre de sa jeune soeur et s'en trouvant accusé va être enfermé dans un hôpital psychiatrique où elle sera à la merci d'un surveillant général sadique. BabyDoll se réfugie alors dans son imaginaire et se met à la recherche de 4 objets qui pourront l'aider à s'enfuir. Pour trouver ses 4 objets elle doit alors arpenter 4 univers distincts: le japon médieval, la guerre mondiale version cyber-punk, un chateau médieval gardé par un dragon et un train futuriste.

Tout cela semble compliqué quand on le résume par écrit mais le film est en réalité très simple. Il n'y a pas vraiment de rebondissement et les quatres séquences sont tellement distinctes les unes des autres qu'on a l'impression de regarder 4 court métrages. Chaque séquence bénéficie d'une esthétique particulière et se décline sur des reprises musicales de qualité. Malheureusement l'enchainement des séquences est un peu redondant. J'ai par exemple trouvé la quatrième séquence (celle du train) lassante. C'est d'ailleurs à mon avis la séquence la moins bien réalisé du film.

Sucker Punch ressemble à un rêve de joueur de jeu vidéo. Les habitués du support seront familiés des différents univers qu'on arpente tendis que les autres risque de trouver ce mélange assez farfelu puisque le film manque volontairement d'homogénéïté. Tout comme Watchmen, le film parlera finalement à un public restreint mais on ne peut nier qu'il fait preuve d'une certaine audace visuelle et même narrative. Le film a aussi le mérite d'assumer complètement son côté féministe à une époque où les actrices sont condamnés à jouer les potiches à Hollywood. Sucker Punch confirme par ailleurs que Emily Browning et Abbie Cornish sont deux actrices très prometteuses et à l'aise dans beaucoup de domaines.
Sucker Punch est en quelque sorte un film avant-gardiste mais un peu maladroit.

  Emily Browning. Warner Bros. France
Emily Browning, Abbie Cornish, Jena Malone, Vanessa Hudgens & Jamie Chung. Warner Bros. France

Abbie Cornish. Warner Bros. France

Emily Browning. Warner Bros. France


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