Vengeance
Avant même que je m'en rende compte j'étais devenu fan du cinéma de Johnnie To dont j'achète régulièrement de nouveaux films. Ainsi je ne pouvais décemment pas passer à côté de son nouveau film sur lequel il a travaillé pendant plus d'un an (ce qui pour To est énorme avouons le!). Pourtant avec Johnny Halliday au casting, même les fans commencer à grincer des dents, et même si je n'ai personnellement rien contre le chanteur, je restais tout de même septique à l'idée de le voir devant la caméra. Johnny Halliday a-t-il tué Johnnie To? Réponse tout de suite!
Vengeance ne devrait pas surprendre les habitué du cinéaste tant l'on retrouve les éléments qui ont fait son succès. Son sens de l'esthétisme par exemple est toujours aussi présent que d'habitude. Les plans sont sublimes, les éclairages aussi, les séquences de gunfights livrent de bel références aux westerns et les personnages dégagent une classe infini. To n'est pas là pour chercher le réalisme, ce qui compte c'est la beauté visuel en elle même et là on en prend plein la figure.
On retrouve aussi l'un de ces scénarios faussement simpliste. L'idée de base ne peut pas être plus banal: Un ancien tueur à gage va venger la mort de ses petits enfants et de son gendre, mais To a une façon original de traiter son sujet en mettant par exemple de côté toute conception moral manichéenne. On s'attache à des personnages qui tuent pour vivre et à un héros en quête de vengeance et tous pourtant dégage une sympathie et une noblesse qui force le respect. Il y a de l'humanité dans ces personnages qui sont par ailleurs plus complexe qu'ils en ont l'air. Enfin la perte progressive de la mémoire du héros sera autant un élément moteur de l'histoire que l'amorce d'une réfléxion pertinente sur la vengeance. Ainsi par le biais de personnages dense et en insérant des éléments narratifs originaux, Johnnie To est parvenu à s'approprier un thème simple et traité mille fois au cinéma.
Quand à Johnny Halliday nos craintes s'effacent très vite. Même si il n'est pas un grand acteur, il a cette gueule, ce charisme qui colle parfaitement au personnage qu'il incarne, on ressent aussi facilement son impression d'être totalement perdu dans un univers qu'il ne connait pas. C'est un rôle sur mesure (ou presque car il était à l'origine destiné à Alain Delon) et puis si il est l'acteur principal il ne cherche pas non plus à trop se mettre en avance laissant le champ libre à des acteurs secondaires très bon. On retiendra Anthony Wong Chau-Sang qui n'en est pas à sa première collaboration avec To ou bien sûre Simon Yam qu'on ne présente plus.
Vengeance est dans la lignée de ce que fait Johnnie To habituellement, mais il est encore mieux travaillé visuellement (si c'est possible) et scénaristiquement. Ce western asiatique surprend par sa capacité à susciter l'émotion là où on ne l'attend pas et par le biais de personnage ambigu, moralement douteux mais attachant. Beau, prenant et surtout incontestablement classe, Vengeance est une bonne occasion de se plonger dans l'univers d'un cinéaste doué et prolifique.
Vengeance ne devrait pas surprendre les habitué du cinéaste tant l'on retrouve les éléments qui ont fait son succès. Son sens de l'esthétisme par exemple est toujours aussi présent que d'habitude. Les plans sont sublimes, les éclairages aussi, les séquences de gunfights livrent de bel références aux westerns et les personnages dégagent une classe infini. To n'est pas là pour chercher le réalisme, ce qui compte c'est la beauté visuel en elle même et là on en prend plein la figure.
On retrouve aussi l'un de ces scénarios faussement simpliste. L'idée de base ne peut pas être plus banal: Un ancien tueur à gage va venger la mort de ses petits enfants et de son gendre, mais To a une façon original de traiter son sujet en mettant par exemple de côté toute conception moral manichéenne. On s'attache à des personnages qui tuent pour vivre et à un héros en quête de vengeance et tous pourtant dégage une sympathie et une noblesse qui force le respect. Il y a de l'humanité dans ces personnages qui sont par ailleurs plus complexe qu'ils en ont l'air. Enfin la perte progressive de la mémoire du héros sera autant un élément moteur de l'histoire que l'amorce d'une réfléxion pertinente sur la vengeance. Ainsi par le biais de personnages dense et en insérant des éléments narratifs originaux, Johnnie To est parvenu à s'approprier un thème simple et traité mille fois au cinéma.
Quand à Johnny Halliday nos craintes s'effacent très vite. Même si il n'est pas un grand acteur, il a cette gueule, ce charisme qui colle parfaitement au personnage qu'il incarne, on ressent aussi facilement son impression d'être totalement perdu dans un univers qu'il ne connait pas. C'est un rôle sur mesure (ou presque car il était à l'origine destiné à Alain Delon) et puis si il est l'acteur principal il ne cherche pas non plus à trop se mettre en avance laissant le champ libre à des acteurs secondaires très bon. On retiendra Anthony Wong Chau-Sang qui n'en est pas à sa première collaboration avec To ou bien sûre Simon Yam qu'on ne présente plus.
Vengeance est dans la lignée de ce que fait Johnnie To habituellement, mais il est encore mieux travaillé visuellement (si c'est possible) et scénaristiquement. Ce western asiatique surprend par sa capacité à susciter l'émotion là où on ne l'attend pas et par le biais de personnage ambigu, moralement douteux mais attachant. Beau, prenant et surtout incontestablement classe, Vengeance est une bonne occasion de se plonger dans l'univers d'un cinéaste doué et prolifique.