Batman & Robin

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Après un troisième épisode franchement pas terrible, tout le monde craignait le pire pour ce quatrième épisode toujours orchestré par Joël Schumacher. Les appréhensions de tout le monde ne furent pas tardé à être confirmé. En 1997 Batman & Robin débarque et devient l'un des plus grands nanars jamais vu au cinéma.
Mais Batman & Robin ne serait-il pas un film incompris? Les spectateurs avaient encore en tête les Batman de Burton comme référence mais avec le recul on se rend compte que cette fois-ci Schumacher à atteint son objectif: il a réussi à rendre l'hommage qu'il voulait à la série des années 60.

Si on prend Batman & Robin au premier degré et qu'on est un fan inconditionnel de Batman, on ne peut qu'être choquer. Contrairement à Batman Forever, il n'y a cette fois-ci plus rien dans ce film qui puisse faire le lien avec les premiers épisodes. La touche Burtonienne est cette fois-ci totalement absente de l'esthétique du film et le scénario ne pourrait pas être plus édulcoré que ça.
En plus tout paraît ridicule: les costumes, les décors en cartons, les combats, le scénario, les effets spéciaux. Si vous prenez Batman & Robin au premier degré il n'y a absolument rien à sauver, mais le truc c'est que Batman & Robin n'est justement pas un film à prendre au sérieux, c'est une blague à 100 millions de dollars!

Ce quatrième volet est un nanar totalement assumé par le réalisateur qui fait là preuve d'une audace rare au cinéma. De Batman et Robin livrant une partie de hockey contre les sbires de Mr Freeze à Batman sortant sa Batman Black Card pour acheter Poison Ivy aux enchères en passant par la scènes où ils surfs sur des portes pour s'évader d'une fusée il n'y a pas une seule scène qui ne soit une perle dans son genre. Rarement on a vu un film d'action aussi idiot et c'est tant mieux. Batman & Robin est aussi très réputé pour ses dialogues affreux. C'est simple si vous chercher un jeu de mot sur le froid, les plantes ou les chauve-souris, il est forcément dedans. La liste des Punch-lines idiotes est très longue et le reste des dialogues est d'une naïveté hilarante.

Certains diront que tout ceci est involontaire mais je ne le crois pas. Schumacher s'est beaucoup inspiré de la façon dont était filmé la série télé et utilise des plans très semblables. Les décors comme les costumes font rétros (par exemple dans l'asile d'Harkam les cellules sont en briques rouges et on retrouve les fameux uniformes rayés des prisonniers) et la jovialité du trio de héros est telle qu'on s'attend à voir Bat-dog apparaître d'un moment à l'autre.
Je reprochais aussi le scénario trop ambitieux de Batman Forever qui ne collait pas avec son côté désué, ce n'est ici plus le cas. Les personnages sont relativement peu creusés mais on sent cette fois que c'est volontaire (notamment chez les méchants) et le film ne s'éparpille plus dans quinze directions à la fois. Même l'introduction totalement improbable et ratée de Batgirl reste dans l'esprit du film.

Enfin il serait difficile de juger de la prestations des acteurs puisque leur médiocre performance est parfaitement dans l'esprit du projet. George Clooney blagueur et détendu n'a rien de Batman, O'Donell est toujours insupportable, Alicia Silverstone se glisse dans la peau d'un personnage très stéréotypé, Uma Thurman à l'air ivre dans la plupart de ses scènes et Arnold Schwarzenegger est juste ridicule.
Je ne serais dire si la médiocrité du casting est volontaire ou non mais qu'importe, l'essentiel c'est que sa fonctionne parfaitement.

Quand j'étais petit je me souviens qu'après avoir vu Batman & Robin je me suis dis deux choses:
La première c'est que le film était cool, mais un peu bizarre. La seconde c'est que Alicia Silverstone est très jolie en Batgirl.
Dix ans plus tard Alicia Silverstone est toujours aussi jolie à l'écran, ça ça n'a pas changer. En revanche je me rends maintenant compte combien le film est kitch et raté mais pour moi Schumacher l'a fait exprès: Batman & Robin est un nanar volontaire, un film à prendre au quinzième degré pour en apprécier toute l'audace et toute la bêtise. J'ai toujours aimé les nanars et celui-là est assurément dans mon Top 5.
(PS:  Je note le film en tant que nanar volontaire, au premier degré le film ne vaudrait même pas une étoile. Enfin je ne mets jamais plus de trois à un nanar, on risquerait de ne plus prendre ce blog au sérieux... )

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