La mouche

Publié le

Date de sortie: 21 Janvier 1987

Genre: Fantastique / Horreur

Pays d'origine: USA / Canada / Royaume-unis

Synopsis:

Seth Brundle est un jeune biologiste très doué. Après avoir fait ses premières armes dans une brillante équipe, il se décide à travailler seul. Il met au point une invention qui doit révolutionner le monde : la "téléportation" qui consiste à transporter la matière à travers l'espace. Les essais sur un babouin sont peu convaincants et après des fuites dans la presse, il décide de se téléporter lui-même. Seulement il ne s'apercoit pas qu'une mouche fait partie du voyage.

La mouche est sans aucun doute le film le plus connu de son réalisateur David Cronenberg. Qui aurait pu croire qu'un titre aussi idiot donnerait naissance à une fable romantico-gore aussi fascinante que moderne dans son traitement?

Il est vrai qu'à la base, "La mouche" et son pitch surprenant sussitent plus facilement le rire que l'horreur chez le spectateur. Oui mais voilà tout son traitement s'inspire d'une science fiction post-70 qui depuis la première version du film c'est inscrite dans une tradition réaliste. Plus question de se contenter de poser une tête de mouche sur un corps d'humain, ici tout est beaucoup plus subtile et vrai. La fusion des deux êtres s'effectue à un stade génétique et le film s'articule autour de la transformation progressive.

On a beau en douter, on est ici dans l'horreur au sens premier du terme. Une horreur qui n'a pas pour but de surprendre le spectateur mais qui témoigne d'un processus lent et effrayant, dont nul ne sait ce qu'il en resortira. On assiste à la déshumanisation progressive d'une personne, que ce soit physiquement ou psycologiquement et c'est un phénomène tellement triste qu'il en ressort une impression d'horreur.

Impression bien évidemment renforcé par la transformation physique absolument immonde. Cronenberg à toujours était fasciné par la transformation et la mutilation de la chaire et son film sur la mutation lui laisse tout le loisir d'exprimé sa fascination morbide. Le film à beau avoir vingts ans, les maquillages sont toujours aussi bons et sussitent encore le dégout. On aime cependant le fait que rien n'est gratuit ou exagéré et que la encore ce "gore" s'inscrit dans une tradition réaliste.

Et puis le côté horrifique et contre-balancé par une romance absolument étonnante pour ce genre de film. Il gagne cette dimension dramatique sans quoi il n'aurait jamais été hissé au rang d'oeuvre culte c'est certains. On retiendra des dialogues pleins d'émotions entre Veronica et Seth en pleine transformation. On retiendra aussi une scène finale qui malgré des effets spéciaux un peu vieillissant n'a rien perdu de son côté "touchant".

La performance de Jeff Goldblum est également remarquable. L'acteur fait preuve d'un détachement et d'un sens de l'humour qui rend sa transformation encore plus déchirante. Rarement on avait vu un monstre aussi humain finalement et le dégout qu'on éprouve pour le personnage et contrebalancé par une sympathie qu'on s'étonnerai presque à éprouvé.

La mouche est un récit horrifique et romantique d'une efficacité rare. Sans temps mort, le film nous plonge d'emblé dans l'action eclipsant introduction et conclusion pour mieux se concentré sur son sujet: la transformation d'un homme en monstre. Entre dégout et compassion les sentiments du spectateur ossillent au fil des minutes jusqu'à une scène finale à la fois pathétique, effrayante et triste.



Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
S
Un véritable chef d'oeuvre, qui ne perd pas une ride, porté par l'incroyable performance de Goldblum (un acteur trop rare aujourd'hui) qui commence par se transformer psychologiquement avant de muter physiquement.
Répondre