Tamara Drewe

Stephen Frears fait parti de ses valeurs sûres du cinéma anglais qui enchaine les films avec régularité et qui arrive même à nous intéresser avec des sujets en apparence aussi peu passionant que la vie de la reine d'angleterre. Avec Tamara Drewe, le réalisateur signe cette fois ci une comédie à l'humour cinglant à côté de laquelle il vaut mieux ne pas passer.

Un Woody Allen à l'anglaise, c'est en ces termes qu'on pourrait définir Tamara Drewe, on retrouve en tout cas l'humour noir et la qualité de dialogues du cinéaste New-Yorkais, tendis que la très belle Gemma Arterton a tout des héroïnes de Woody Allen: la beauté comme le côté ingénu. L'actrice ayant enchainée les grosses productions comme Le Choc des Titans ou encore Prince of Persia, on avait jusqu'à là pas vraiment eu l'occasion de se rendre compte de ses réells talent d'actrice et on constate qu'elle s'en sort très honnêtement dans une production plus intimiste. Arterton est belle et bien une actrice à suivre.

Pour apprécier pleinement Tamara Drewe il est en tout cas conseiller d'avoir lu un peu de ce célèbre auteur anglais qu'est Thomas Hardy. L'écrivain est souvent cité dans le film mais ses écrits ont bien plus d'influence qu'on le croit sur le film de Frears. En effet on constate que Tamara Drewe est un vrai pastiche de Far From The Madding Crowd, l'un de ses plus célèbres livre dans lequel une jeune femme vaniteuse débarque dans un village de campagne et fait tourner la tête de trois prétendants. Plusieurs scènes (notamment l'envoi de l'e-mail à la saint valentin) sont des références directes à l'oeuvre de Hardy et la structure globale du film est sensiblement identique à celle du livre.

Avec son petit côté vieillot, son humour noir et ses rapports à l'oeuvre de Thomas Hardy, Tamara Drewe s'impose comme une comédie drôle et ambitieuse, qu'on appréciera à différent niveaux et qui confirme que Frears est l'un des cinéastes anglais les plus intéressants du moment.