The Box
C'est en regardant Southland Tales que j'ai compris que j'étais devenu en un seul film, fan de Richard Kelly et qu'aucun de ses films futurs ou passés ne parviendraient à me décevoir. Qu'il s'agisse des thématiques, des personnages ou tout simplement de la réalisation: tout me parle dans l'univers de ce cinéaste dont j'attendais avec beaucoup d'impatience son prochain film: The Box. Je ne vous tiendrez pas en haleine plus longtemps car j'ai bien entendu adoré ce troisième long-métrage qui confirme tout le bien qu'on peut penser d'un cinéaste aussi inventif.
The Box est à la fois très moderne et
très rétro quand on y réfléchit et de ce fait il fait penser au
film "Phénomène" de Shyamalan, que j'ai également adoré
mais qui a déçu beaucoup de monde. Rassurer vous ce ne sont pas
tant les scénarios qui se ressemble que l'atmosphère du film et de
certaines scènes plus spécifiquement. On sent que Richard Kelly a
voulu rendre hommage à la science fiction des années 50 avec son
côté paranoïaque et menaçant. Les fins connaisseurs penseront
peut être "Au jour où la terre s'arrêta" (l'original)
avec cette idée d'une puissance extra-terrestre qui s'interroge
quand au bien fait de l'humanité sur terre.
Voilà pour le côté
rétro. Le côté moderne tient quand à lui du fait qu'on a jamais
l'impression d'assister à un spectacle "viellot" et ce
même si l'action se déroule dans les années 70. Non le suspense et
l'action, tout comme la mise en scène très fluide sont belles et
biens des éléments d'un film d'aujourd'hui et c'est ainsi que
l'hommage et les références se mêlent sans problème aux attentes
d'un spectateur du XXI ème siècle.
J'en oublierai presque de parler de l'histoire du film qui est à la fois d'une simplicité redoutable et d'une complexité digne de l'esprit de Richard Kelly. S'inspirant d'une nouvelle de Richard Matheson, Richard Kelly a réussi à prolonger le récit original en la liant aux thèmes qui lui sont chères, notamment la question de la moralité qu'il traite toujours par le biais du fantôme menaçant d'une prochaine fin du monde. Toujours accessible, l'histoire est constament enveloppé d'un voile de mystère et, comme Southland Tales, il laissera aux spectateurs les plus méticuleux de nombreuses pistes de réflexions. Les autres apprécieront à sa juste valeur une histoire qui traverse des genres très variés: la science fiction bien sûre, mais aussi le fantastique et enfin le drame humain. La conclusion de The Box est en effet très émouvante.
The Box c'est aussi peut être le film
de la consécration pour Cameron Diaz, excellente actrice aussi doué
dans la comédie que dans le drame mais moins présente dans ce
registre-ci ce qui à empêché le grand public de prendre conscience
de l'étendu de son talent.
Elle est ici bluffante, avec une
émotion constamment retenu et une dignité conservé d'un bout à
l'autre du film malgré les questionnements moraux que traversent son
personnage. C'est l'une des meilleures prestations d'actrice qu'il
m'ait été donné de voir cette année.
On attendait pas non plus
forcément un acteur comme James Marsden et pourtant Richard Kelly,
habitué des castings audacieux, à eu l'oeil en engageant l'ex
cyclope de la franchise x-men. L'acteur qui a jusqu'à là toujours
manqué un peu de charisme se revelle surprenant et prouve qu'il peut
endosser des personnages plus intéressants et plus complexe.
Alors que Southland Tales s'est
injustement vu refusé une sortie en salle alors qu'il est l'un des
meilleurs films de la décennie, Richard Kelly n'est pas resté sur
cet échec et livre un film cette fois-ci plus accessible mais
toujours très ambitieux. Moderne et en même tant rétro, The Box
fait parti de ses films qui ont la capacité de plaire à un public
très large. Amateur de cinéma occasionnel et cinéphile pure et
dure y trouveront en effet leurs conte. The Box prouve aussi à qui
en douter que Cameron Diaz est une excellente actrice.
Riche,
émouvant, passionnant, bien réalisé et soutenu par une bande
originale magnifique, The Box est l'un des films incontournables de
cette année 2009.